TOME 1 : REPENTIRS
En peinture, il arrive
que l’artiste masque un détail, voire une partie considérable du
tableau, pour corriger une erreur ou représenter autre chose. On
appelle cela un « repentir ». Le repentir existe aussi en
BD ; il est même fréquent. Et dans L’Avocat, il
abonde ! C’est que l’histoire se déroule dans un milieu
très particulier. Le monde de la justice est très codifié et
les risques d’erreurs pullulent, de même que les confusions avec
l’univers juridique américain, popularisé par les séries télé,
et différent du nôtre. Une Cour d’Assises n’est pas un tribunal
correctionnel, un procureur n’est pas habillé comme un avocat, il
n’y a pas de marteau dans les salles d’audience française,
l’avocat de la défense ne se place pas n’importe où etc. .
Lorsque Laurent et moi
nous sommes lancés dans cette aventure, nous étions conscients de
ces chausse-trappes et nous avons contacté plusieurs avocats ;
mais il est arrivé que pour certaines planches, ils ne réagissent
qu’après l’encrage. Frédéric Volante fut donc amené à
refaire intégralement certaines cases. Voici un exemple détaillé
de ces repentirs, concernant la planche 2.
Frank Giroud
Premier sotry-board :
Première erreur ! Le marteau est utilisé dans les tribunaux américains : pas en France ! De plus, ce ne sont pas les bons costumes, et les différents protagonistes (défense, accusation, Ministère Public…) ne sont pas à la bonne place !
Le marteau a disparu, les pancartes aussi (interdites dans un tribunal), les robes des magistrats sont à présent correctes et chacun est à sa place !
Début d'encrage…
Documentation :
Un photo d'audience dont s'est servi Frederic Volante :
Encrage achevé !
Une première version couleur, mais avec les autres erreurs mentionnées...
… et la version définitive! Au passage, rideaux, fenêtres, lambris ont disparu !
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